Continuité (β)

Continuité (β)

Continuité (β)

Continuité (β)

Continuité (β)

Continuité (β)

Actualiser implique donc un taux d’intérêt. Mais ce taux n’est pas le même selon le risque propre au secteur et dans le secteur à la taille. ce risque est exprimé par le facteur Beta qui représente la volatilité d’un titre c’est à dire la perception moyenne par le marché de ce risque sectoriel

Rappel : l’actualisation : L’idée est que les valeurs tangibles et intangibles affectées à l’exploitation ne valent souvent que la valeur de rendement de ceux-ci exprimée en capacité bénéficiaire future. On peut actualiser des cash-flow ou des dividendes car souvent ils expriment le cash-flow libre ou les dividendes distribuables mais non distribués, en tenant compte des besoins de financement du fonds de roulement ou « Working capital ». Actualiser car il s’agit de flux futurs qu’il faut ramener à une valeur actuelle, valeur future et valeur actuelle étant distinctes par un taux d’intérêt. Cette formule suppose de déterminer un taux d’intérêt.  Pour déterminer ce taux d’intérêt qu’il faut comparer, il ne faut pas se placer à la fin de l’investissement, mais bien au moment de la décision d’investissement pour prendre en compte les mêmes paramètres.  Il s’agit alors d’actualiser, c’est-à-dire de connaître la valeur d’aujourd’hui d’une somme future.  Pour actualiser, on utilise fondamentalement la même formule mathématique que pour capitaliser, mais dans le sens inverse. Des auteurs belges définissent l’actualisation comme un moyen de rendre comparables des sommes d’argent disponibles à des dates différentes.  Thierry LEJUSTE définit le taux d’actualisation comme le coût d’opportunité de la valeur à laquelle il faut renoncer, supporté par un agent économique, pour avoir placé ses fonds dans un investissement concret. Le taux exprime donc le rendement attendu compte tenu du temps et du risque. La formule d’actualisation est : V (0) = V(n) / (1 + i) n Où : – V (0) est la valeur actuelle du flux – V(n) est la valeur du flux à l’année n – i est le taux d’intérêts annuel des placements sans risque – n est le nombre d’années entre aujourd’hui et le versement du flux. Pour calculer la valeur actualisée d’un investissement, il faut additionner l’ensemble des flux (Année 1, année 2, …, année n) générés par l’investissement. Ainsi une somme de 150 qui n’est disponible que dans 3 ans au taux d’actualisation de 8% à une valeur actuelle de v=150(1.08) -3= 119 EUR là où la capitalisation sur 3 ans de 150 EUR aurait comme valeur v=150(1.08)3=189 EUR. T. LEJUSTE et E. DE BEAUREGARD, « La problématique du taux d’actualisation », in « L’acquisition d’une entreprise en pratique », Anthemis, Limal.

 

 Le risque dépends bien sur de la volatilité d’une activité exercée par des entreprises d’une certaine taille à un certain moment: C’est le facteur BETA en grec (β) Le MEDAF (pour Modèle d’Evaluation Des Actifs Financiers) a constaté sur des grands échantillons que la rentabilité dépendait du risque non diversifiable. Exprimé mathématiquement, l’espérance de rentabilité (Er) est une fonction linéaire de son risque non diversifiable (le Bêta). La droite (au sens mathématique) du marché permet de relier l’espérance de rentabilité. Elle coupe l’axe des ordonnées des valeurs retenues au niveau du taux sans risque (rf.) Pour la bonne illustration de cette règle mathématique, je renvoie aux outils où le calcul concret a été réalisé et cette illustration de la coupure de l’axe reprise. BRAT représente donc un risque inhérent au secteur, au moment à la taille indépendemment du risque spécifique aux difficultés qui est le facteur ALPHA . Il faut donc trouver le facteur BETA. Ce facteur Bêta peut d’abord être calculé sur base de l’historique d’un titre.

Le Bêta d’une entreprise a pu être constaté comme largement supérieur à 1 à la fin des années 90, de telle sorte que l’action était volatile et le risque fort, tandis qu’à l’arrivé de la maturité sur un marché, le risque Bêta est descendu à 0.6 réduisant d’autant la volatilité et le risque. Il dépend donc du cycle de maturité des entreprises. Les Bêtas sont donc l’expression d’une sensibilité du secteur de l’entreprise à la conjoncture économique : plus un secteur est sensible à la conjoncture, plus une entreprise est sensible à la structure des coûts : plus la part des coûts fixes est importante dans le coût total des coûts, plus le point mort est élevé et plus les flux de trésorerie sont volatils, plus le Bêta est élevé,  de plus une entreprise est sujette à sa structure financière : plus une société est endettée, plus elle doit payer des frais financiers et plus son Bêta est élevé. Un taux de Bêta de 1 veut dire qu’il n’y a pas spécialement de risque. Le Bêta des titres de dette est de l’ordre de 0 à 0.5, le Bêta des actions est supérieur à 0.5 et dépasse 1. Le Bêta peut dépasser un. Plus la série de valeurs considérée est grande, plus le calcul (qui est un calcul mathématique de régression) est crédible. On prendra cependant des valeurs dans une période de temps pertinente : en moyenne 5 ans, mais plus pour des activités très stables et pérennes, moins pour des activités en croissance ou instables. On écartera les périodes spéculatives (les bulles). Ceci étant, l’accumulation de crises et surtout l’espace-temps qui sépare une crise d’une autre sera à appréhender pour définir cette période. On choisira un indice pertinent de marché selon le type d’entreprise (Nasdaq, Stock 50, Bel 50, ac 40, …). Ces calculs de Bêta sur Euronex sont disponibles.

Pour en citer quelques-uns, à titre d’illustration : Sanofi : 0.54, Danone : 0.55, Pernod Ricard : 0.62. Mais aussi, à l’autre bout des Bêtas : Airbus : 1.63, Safran : 1.61, ING : 1.52, Volkswagen : 1.37. Dans les outils disponibles qui seront utilisés et commentés ci-après, permettent de calculer le Bêta au départ des titres en bourse. Le raisonnement de base est simple : on compare le titre d’entreprise déterminée à des moments déterminés à des indices de marché ou de segments ou de comparables au même moment. Si un titre est très volatil par rapport au marché ou moins volatil, il a un Bêta distinct propre à son secteur, à sa taille, à son hétérogénéité ou son homogénéité, … Dans le modèle, un Bêta 1 est donc un titre qui évolue comme le marché. Le Bêta 0 est un titre qui évolue tout-à-fait distinctement par rapport au marché, un Bêta de + de 1 est un titre qui amplifie le marché. Un Bêta de – de 1 est un titre qui atténue les effets du marché.