La méthode de Monte-Carlo est une autre technique utile à tenter d’estimer l’incertitude qui frappe un projet futur et donc la volatilité de la valeur d’un actif non coté. On simule le comportement de plusieurs variables en attribuant à ces variables des valeurs aléatoires. Fait simplement, ces nombres aléatoires (par exemple le risque maximum de l’inflation qui impacterait le résultat) sont déterminés par l’estimateur. Des logiciels peuvent être utilisés dans les cas plus importants pour être non affectés des biais cognitifs et être représentatifs du fait du grand nombre généré. La méthode permet de calculer une probabilité sur base de bien plus de facteurs et de combinaisons de facteurs répartis selon des règles de distribution de la probabilité différente par type de donnée. Sur 10.000 ou plus de scénarios, la probabilité est donc plus fine que sur 100 scénarios et plus fine par son adéquation aux gains décelés comme pertinents et à leur probabilité propre de réalisation en particulier si ceux-ci sont en corrélation les uns avec les autres. Des logiciels sont disponibles sur le marché. Par exemple  com ou Sigmaexcel.com ou XLstat.com ou palissade, … souvent payants. On peut citer Crystal Ball par exemple Il existe aussi des logiciels gratuits : Il existe aussi des formations sur YouTube : . Nous avons notamment chargé  un programme mais assez limité.

Nous mettons en document un exemple 

Illustration d’un intérêt au calcul

 

  • Une entreprise qui, pour se retourner, propose un nouveau produit et veut tester la probabilité de chiffre d’affaires.

 

Elle va reproduire sur une courbe de distribution normale et d’un écart type de 10 % 1000 points de chiffres d’affaire. Sur cette distribution on introduit comme variable aléatoire le prix de vente et une variable corrélée de quantité. Une fois réalisée, une distribution sur le graphique des probabilités permet de circonscrire les hypothèses les plus probables.

 

Pour calculer le taux de risque, il faut donc analyser, paramètre par paramètre, ce qui est susceptible ou non de conduire à la diminution des flux financiers, à un effet d’un événement, à un effet dû au manque de liquidation, à une structure financière ou à une restructuration juridique et enfin à un risque de défaut. En matière d’évaluation des entreprises, ce sont principalement les analyses de risque qui fournissent des informations utiles pour prendre en compte le risque de résultat et le risque d’insolvabilité[1].

 

Il est crucial de prendre en compte ces analyses parallèlement à la planification d’entreprise. En pratique, de nombreuses entreprises, bien que conscientes de l’existence d’opportunités et de menaces, ne les considèrent pas dans leur valorisation ; cela conduit à de graves erreurs.

 

Pour une évaluation adéquate du risque, plus précisément, basée sur une simulation[2], une analyse et une agrégation systématique des risques d’une entreprise sont nécessaires. Cette tâche devrait incomber à l’entreprise elle-même, à son évaluateur ou aux deux. En ce qui concerne l’analyse des risques, les risques stratégiques[3] et les hypothèses incertaines de la planification d’entreprise doivent être pris en compte à tout moment. Toute hypothèse de planification incertaine indique que des opportunités et des menaces existent dans la zone concernée et que, par conséquent, des écarts de plan peuvent se produire.

 

Tous les risques, en particulier ceux constitués d’hypothèses incertaines lors de la planification d’entreprise, doivent être caractérisés à l’aide d’une distribution de probabilité appropriée (par exemple, en spécifiant la valeur minimale, la valeur la plus probable et la valeur maximale, ou par une distribution normale[4]). Afin de dériver l’étendue totale du risque à partir des risques globaux, une agrégation des risques[5] s’avère nécessaire.

 

Une agrégation des différents risques liés à la planification de l’entreprise ne peut être réalisée qu’en utilisant une simulation de Monte-Carlo[6]. Dans une telle simulation, de nombreux scénarios représentatifs possibles qui résultent du risque sont calculés et évalués. Cela donne immédiatement la probabilité d’insolvabilité due à un endettement excessif ou à l’illiquidité (la notation du risque d’insolvabilité).

 

Quand l’évaluateur recourt, pour valoriser une entreprise, à la méthode des cash-flows futurs actualisés (Discounted Cash Flows ou DCF), l’une des difficultés réside dans la détermination du dernier cash-flow contenu dans le plan d’affaire prévisionnel que lui transmet l’entreprise.

[1] Voir Gleibner, 2019c, p.891

[2] Voir Füser, Gleibner et Leibbrand, 2010.

[3] Voir Gleibner, 2017a.

[4] Voir Gleibner, 2018.

[5] Voir Gleibner, 2005.

[6] Voir Gleibner, 2019e.

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